Relire… Les Confessions – 12

Augustin d’Hippone

Relire… Les Confessions – XII

Heureux qui Te connaît même en ne connaissant rien. Et qui Te connaît et connaît aussi cela n’en est pas plus heureux. Il est heureux à cause de Toi seul, si en Te connaissant il Te glorifie tel que Tu es, et Te remercie, et ne se disperse pas dans ses propres pensées.

Mieux vaut se savoir propriétaire d’un arbre et Te remercier de son utilité, même sans connaître ni sa hauteur à la coudée près, ni l’étendue de sa largeur, que le mesurer et compter toutes ses branches sans le posséder, ni sans connaître ni aimer son créateur. Même chose pour l’homme fidèle à qui appartiennent les richesses du monde entier: il n’a rien et pourtant il possède tout, inséparable de Toi à qui tout est soumis. Il ne connaît peut-être pas l’orbite du Septentrion, mais cela vaut mieux que de savoir mesurer le ciel et compter les astres, peser les éléments, et Te négliger, Toi, qui as réglé la mensuration, le nombre et le poids de tout.

Saint Augustin, Les aveux / Les confessions (P.O.L, 2013)

image: Saint Augustin et le mystère de la sainte Trinité, Eglise catholique du Tarn / France (catholique-tarn.cef.fr)

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