Vladimir Jankélévitch
Il n’est rien de si précieux que le temps de notre vie, cette matinée infinitésimale, cette fine pointe imperceptible dans le firmament de l’éternité, ce minuscule printemps qui ne sera qu’une fois et puis jamais plus. Tout à l’heure, il sera trop tard, car cette heure-là ne dure qu’un instant. Le vent se lève, c’est maintenant ou jamais. Ne perdez pas votre chance unique dans toute l’éternité, ne manquez pas votre unique matinée de printemps.
Vladimir Jankélévitch, Le Je-ne-sais quoi et le Presque rien, 3 vols. (coll. Points/Seuil, 1980)
image: https://www.photo-paysage.com