Jean-Marie Vianney (Curé d’Ars)
O beau Ciel, qui ne vous aimerait, puisque tant de biens sont renfermés en vous! Et la vue du Fils de Dieu qui se manifeste dans tout l’éclat de Sa gloire, de Sa beauté et de Ses perfections; et la vue de la croix placée radieuse au milieu de la cour céleste pour exciter l’amour et la reconnaissance des élus; et la vue des saints dont les splendeurs nous tiendront dans un continuel ravissement; et les admirables cantiques des anges; et l’amour divin qui embrasera nos cœurs, qui leur fera ressentir une telle ivresse de douceur, qu’ils seront hors d’eux-mêmes et ne pourront plus distinguer s’ils vivent encore ou s’ils se changent en amour; et l’assurance que ces délices, que ces torrents de bonheur, ces chastes plaisirs, ne finiront jamais, que rien ne pourra nous les ravir ni les diminuer; et la certitude qu’ils sont la récompense des vertus que nous aurons pratiquées et des pénitences que nous aurons faites! O mon Dieu, mon Dieu, que de biens pour si peu de chose! O beau ciel, ô belle demeure! quand te verrons-nous? O bonheur permanent, qui te goûtera un jour? Celui-là seul qui aura persévéré ici-bas dans la grâce de Dieu, ou qui, ayant péché, aura fait pénitence, car rien de souillé n’entrera dans le royaume des cieux.
Curé d’Ars, Sur le sacrement de pénitence (livres-mystiques.com)
image: Etienne Parrocel, Jésus et la Samaritaine (wegwahrheitleben.wordpress.com)
