William Shakespeare
Un jour,
Comme l’impalpable tissu de ces visions,
Les tours coiffées de nues, les palais magnifiques,
Les temples solennels, ce grand globe lui-même
Avec ses habitants, se dissoudront,
Comme s’est effacé l’immatériel spectacle,
Sans laisser derrière eux
Ne fût-ce qu’une brume.
Nous sommes de la même étoffe que nos songes
Et notre infime vie est cernée de sommeil.
William Shakespeare, La tempête (coll. Papiers/Actes Sud, 1986)
image: Henry Singleton, Ariel on a Bat’s Back (shakespeare.emory.edu)