Seigneur, apprends-nous à prier – 29

Pape François

Seigneur, apprends-nous à prier – XXIX

Nous poursuivons nos catéchèses sur le Notre Père et nous nous arrêtons aujourd’hui sur la troisième invocation: Que ta volonté soit faite. Avant que l’homme ne prenne soin du monde, il y a les soins inlassables que Dieu procure à l’homme et au monde. Tout l’Evangile reflète cette inversion de perspective. Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Lc 19,5 et 10). Voilà la volonté de Dieu, celle pour laquelle nous prions afin qu’elle se fasse. Quelle est la volonté de Dieu incarnée en Jésus? Chercher et sauver ce qui est perdu. Et dans la prière, nous demandons que la recherche de Dieu aboutisse, que Son dessein universel s’accomplisse, d’abord en chacun de nous et ensuite dans le monde entier. 

Dieu n’est pas ambigu, il ne se cache pas derrière des énigmes, il n’a pas planifié l’avenir du monde d’une manière indéchiffrable. Non, Il est clair. Si nous ne comprenons pas cela, nous risquons de ne pas comprendre le sens de la troisième expression du Notre Père. En effet, la Bible est pleine d’expressions qui nous racontent la volonté positive de Dieu à l’égard du monde. Dans la Première lettre à Timothée, saint Paul écrit: Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (2 Tm 4). Voilà, sans l’ombre d’un doute, la volonté de Dieu: le salut de l’homme, des hommes, de chacun de nous. Avec son amour, Dieu frappe à la porte de notre cœur. Pourquoi? Pour nous attirer; pour nous attirer à lui et nous faire avancer sur le chemin du salut. Dieu est proche de chacun de nous par son amour, pour nous prendre par la main et nous conduire au salut. Que d’amour derrière cela! 

Le Notre Père est une prière qui attise en nous l’amour même de Jésus pour la volonté du Père, une flamme qui pousse à transformer le monde par l’amour. Le chrétien ne croit pas en un sort inéluctable. Il n’y a rien d’aléatoire dans la foi des chrétiens: il y a en revanche un salut qui attend de se manifester dans la vie de chaque homme, de chaque femme et qui veut se réaliser dans l’éternité. Si nous prions, c’est parce que nous croyons que Dieu peut et veut transformer la réalité en étant vainqueur du mal par le bien. Cela a du sens d’obéir et de s’abandonner à ce Dieu, même à l’heure de l’épreuve la plus dure.

Par amour, Dieu peut nous faire marcher sur des sentiers difficiles, expérimenter des blessures et des épines douloureuses, mais il ne nous abandonnera jamais. Il sera toujours avec nous, à nos côtés, en nous. Pour un croyant, plus qu’une espérance, c’est une certitude.

Pape François, Catéchèse sur le Notre Père / extraits (w2.vatican.va)

image: Eglise Sainte Thérèse, Genève / Suisse (2014)

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