Les paraboles de Jésus – 10

Les paraboles de Jésus – X

Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: « Père, donne-moi la part de fortune qui me revient. » Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit: « Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai: Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers. » Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit: « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. » Mais le père dit à ses serviteurs: « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. » Et ils commencèrent à festoyer. Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit: « Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé. » Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père: « Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras! » Le père répondit: « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé! » Lc 15, 11-32 

Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le convoqua et lui dit: « Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant. » Le gérant se dit en lui-même: « Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion? Travailler la terre? Je n’en ai pas la force. Mendier? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux. » Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier: « Combien dois-tu à mon maître? » Il répondit: « Cent barils d’huile. » Le gérant lui dit: « Voici ton reçu; vite, assieds-toi et écris cinquante. » Puis il demanda à un autre: « Et toi, combien dois-tu? » Il répondit: « Cent sacs de blé. » Le gérant lui dit: « Voici ton reçu, écris quatre-vingts. » Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis: Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres: ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. Lc 16, 1-13 

Un homme planta une vigne, loua celle-ci à des vignerons et partit en voyage pour un temps assez long. Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons afin que ceux-ci lui remettent ce qui lui revenait du fruit de la vigne. Mais les vignerons, après l’avoir frappé, renvoyèrent le serviteur les mains vides. Le maître persista et envoya un autre serviteur; celui-là aussi, après l’avoir frappé et humilié, ils le renvoyèrent les mains vides. Le maître persista encore et il envoya un troisième serviteur; mais après l’avoir blessé, ils le jetèrent dehors. Le maître de la vigne dit alors: « Que vais-je faire? Je vais envoyer mon fils bien-aimé: peut-être que lui, ils le respecteront! » En le voyant, les vignerons se firent l’un à l’autre ce raisonnement: « Voici l’héritier. Tuons-le, pour que l’héritage soit à nous. » Et, après l’avoir jeté hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera donc le maître de la vigne? Il viendra, fera périr ces vignerons et donnera la vigne à d’autres. Les auditeurs dirent à Jésus: « Pourvu que cela n’arrive pas! » Mais lui, posant son regard sur eux, leur dit: « Que signifie donc ce qui est écrit? La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. Tout homme qui tombera sur cette pierre s’y brisera; celui sur qui elle tombera, elle le réduira en poussière! » Lc 20, 9-18

image: Rembrandt, L’enfant prodigue (cristianocattolico.it)

sources: Traduction officielle liturgique de la Bible (Mame, 2013)

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