Yasmina Khadra
Je veux seulement vivre ma part d’existence sans être obligé de puiser dans celle des autres. Je ne crois pas aux prophéties qui privilégient le supplice au détriment du bon sens. Je suis venu au monde nu, je le quitterai nu; ce que je possède ne m’appartient pas. Pas plus que la vie des autres. Tout le malheur des hommes vient de ce malentendu : ce que Dieu te prête, tu dois savoir le rendre. Aucune chose, sur terre, ne t’appartient vraiment. Ni la patrie dont tu parles ni la tombe qui te fera poussière parmi la poussière.
Yasmina Khadra, L’attentat (coll. Pocket, 2013)