Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein)
Pour les esprits bienheureux qui ont pénétré dans l’unité de la vie intime de Dieu, tout est unifié: le repos et l’activité, la contemplation et l’action, le silence et le discours, l’écoute attentive et la communication de soi, l’amour qui reçoit et se donne et l’épanchement de l’amour qui chante sa louange et sa reconnaissance. Tant que nous sommes en chemin, et d’une manière d’autant plus marquée que nous sommes loin du terme, nous sommes soumis à la loi de la temporalité et à celle de la complémentarité entre les nombreux membres du même corps: la vie divine dans toute sa plénitude devient en nous réalité au fur et à mesure du temps et elle s’accroît en nous par nos apports mutuels. Nous avons besoin des temps durant lesquels nous écoutons, attentifs et silencieux, et laissons agir en nous la Parole de Dieu jusqu’à ce qu’elle nous presse de porter des fruits dans notre sacrifice de louange et l’offrande de nos actes.
Edith Stein, La prière de l’Eglise – Source cachée, dans: Vives Flammes no 298 – La communion fraternelle (Ed. du Carmel, 2015)
image: Monastero Monache Carmelitane Janua Coeli, Italia (monasterocarmelitane.it)