Morceaux choisis – 337 / Louis de Blois

Louis de Blois

Quand vous aurez fait un peu de progrès, peut-être que la fragilité humaine, provoquée par l’occasion vous fera commettre de nombreuses fautes d’orgueil, d’impatience, de colère, de paresse, de sensualité, de concupiscence charnelle, d’intempérance dans le boire et le manger, d’enjouement immodéré ou de sollicitude exagérée; mais ces défauts ou d’autres ne doivent nullement vous décourager quand bien même vous ne pourriez vous en affranchir jusqu’à la mort. Humiliez-vous plutôt après la faute; gémissez et déplorez votre négligence; détestez du fond du coeur le moindre péché et, après avoir demandé amoureusement pardon au Dieu de toute miséricorde, dilatez votre âme dans la confiance qu’Il vous a reçu en grâce.

La plus grande injure, le plus sensible outrage que l’homme puisse faire au Seigneur, c’est d’alléguer la multitude et la gravité de ses forfaits pour désespérer de la miséricorde; elle surpasse infiniment tous les péchés réels ou possible du monde entier. Car Dieu qui est souverainement bon, miséricordieux, tendre et clément, ne veut ni la mort ni la damnation du pécheur; mais Il désire ardemment sa conversion et son bonheur éternel.

Louis de Blois, Oeuvres spirituelles / extrait (missionet.fr)

image: Abbaye bénédictine de Saint-Benoît-la-Forêt, France)

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