Une étreinte de feu – 192 / Thomas More

Thomas More 

Donne-moi Ta grâce, Seigneur bon, de tenir pour rien le monde; de tenir mon esprit fixé en Toi, et de ne pas flotter au souffle des bouches humaines; de m’accommoder à la solitude, de n’être pas avide de compagnie mondaine, peu à peu de rejeter le monde et de libérer mon esprit de son tourbillon; de ne pas être avide de ses nouvelles mais dégouté de ses vanités; joyeusement de penser à Dieu, d’implorer Son secours et de prendre appui en Son réconfort; de me mettre activement à L’aimer, de découvrir ma vilenie et ma misère, pour me faire tout petit sous Sa main puissante; de pleurer mes péchés passés, et pour m’en purifier de supporter patiemment l’adversité; de souffrir volontiers mon purgatoire ici-bas, d’accueillir avec joie les tribulations; de suivre l’étroit chemin qui conduit à la vie; de porter la Croix avec le Christ; d’avoir en mémoire les fins dernières, d’avoir toujours ma mort devant les yeux, une mort toujours présente, pour qu’elle ne me soit pas étrangère. D’envisager et considérer le feu éternel de l’enfer; d’implorer mon pardon avant que vienne le Juge, d’avoir sans cesse à l’esprit la Passion que le Christ souffrit pour moi. De Le remercier continuellement de Ses bienfaits, de racheter le temps que j’ai perdu, de m’abstenir de vaines parlotes et de sotte gaité; de couper court aux récréations superflues. De tenir pour rien la perte des biens de ce monde, des amis, de la liberté et du reste pour gagner le Christ. De voir en mes plus ennemis, mes plus grands amis.

Thomas More, Prière (site-catholique.fr)

image: Hans Holbein, Thomas More (kunstkopie.de)

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