Vous verrez le ciel ouvert – 54

Vous verrez le Ciel ouvert – LIV

Les entretiens de Charles Journet

La certitude de l’immortalité que l’Eglise notre Mère nous donne à tous, qui que nous soyons, transfigure le sens de notre destinée. Elle l’affirmera dans tous les textes liturgiques. Il reste cependant pour nous les angoisses physiques de la mort – Jésus les a éprouvées – et aussi les angoisses morales quand nous nous rendrons compte de ce que notre vie aurait pu être… et de ce qu’elle a été. Dieu veuille alors nous aider pour que ces angoisses ne nous jettent pas au désespoir!

Pensez au Dies irae, une des plus belles hymnes qu’on ait écrites, avec tout ce qu’elle évoque: trompettes du Jugement, résurrection des morts, grandeur de Dieu. Que dirai-je en présence de ce Roi dont la majesté fait trembler? Mais je ne serai pas sans recours: Souviens-toi, Jésus, que c’est pour moi que Tu es venu en ce monde, que Tu as été lassé, que Tu t’es assis au puits de Jacob en cherchant des âmes… Souviens-toi aussi que Tu as absous Madeleine, et le larron qui mourait… C’est une telle tendresse, dans cet hymne, après cette grande majesté!

Voilà donc ce mystère de la mort, par laquelle passe l’Eglise à la suite de Jésus. Nous passons par la mort, les uns après les autres, et ce trajet, qui pouvait être de désespoir, est illuminé par les splendeurs du Sauveur qui nous attend, de l’autre côté, dans Sa gloire.

Charles Journet, Entretiens sur les fins dernières / extraits (Parole et Silence, 2011)

image: Chartreuse de la Valsainte, Charmey / Suisse (acustica-godel.ch)

Print Friendly, PDF & Email

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications