Thomas de la Résurrection
Comment affronter nos incohérences, nos manques, nos failles sinon d’abord à partir de l’expérience fondatrice de l’Amour inconditionnel de Dieu pour chacun de nous. Dieu est. Dieu m’aime. Il ne m’aime pas parce que je suis beau, parfait, fidèle. Il m’aime parce qu’Il est mon Père, mon Créateur et mon Sauveur. Son amour me voit dans ma pauvre réalité mais dans un regard qui, à chaque instant, me communique vie et espérance. Ce n’est, en fait, que dans ce regard miséricordieux du Seigneur que je peux m’accueillir moi-même, me reconnaître vraiment pour ce que je suis: un enfant chéri. Un enfant certes aussi couvert de blessures, abîmé par ses caprices, ses ingratitudes, ses mensonges.
La véritable connaissance de soi est donc le fruit d’une expérience de l’Amour de Dieu. Il n’y aura plus de peur, plus de découragement possible alors face à la prise en compte abrupte de mes inconséquences. J’accepte qui je suis et ce que je suis, tout ce que je suis parce que je sais que Dieu me bénit, dit Sa Parole bonne sur moi. Et que seule cette Parole, Son Fils, Jésus-Christ, pourra me sortir des ornières de mon péché. Reconnaître son péché, sa faiblesse est la condition première pour entrer sur le chemin de la conversion.
Thomas de la Rédemption, L’heure de Dieu, dans: Revue Carmel No 157 / Traverser la crise, 3e trimestre 2015 (Editions du Carmel, 2015)
image: Monastero Monache Carmelitane Janua Coeli, Italia (monasterocarmelitane.it)
