Morceaux choisis – 826 / Thérèse de Jésus

Thérèse de Jésus (Thérèse d’Avila)

Sainte Marthe était sainte, bien qu’on ne dise pas qu’elle était contemplative. Et que pouvez-vous désirer de plus que de ressembler à cette bienheureuse femme, qui mérita de posséder tant de fois Jésus-Christ Notre Seigneur dans sa maison, de Lui préparer Sa nourriture, de Le servir, de manger à Sa table? Si elle était demeurée absorbée comme la Madeleine, il n’y aurait eu personne pour préparer le repas de cet Hôte divin. Eh bien! représentez-vous que cette communauté est la maison de sainte Marthe et qu’il doit y avoir divers offices. Celles que Dieu conduit par la vie active ne doivent pas murmurer contre celles qu’elles verront abîmées dans la contemplation. Qu’elles le sachent, Notre-Seigneur prendra la défense de ces âmes, pour silencieuses qu’elles soient, car la plupart du temps la contemplation ôte tout souci de soi-même et de tout le reste.

Qu’elles ne l’oublient pas, il faut quelqu’un pour préparer le repas du divin Maître, et qu’elles s’estiment heureuses de servir, avec Marthe. Qu’elles songent également que la véritable humilité consiste, en grande partie, dans l’acceptation empressée de ce qu’il plaît au Seigneur d’ordonner de nous, et dans la conviction qu’on  est indigne de porter le nom de Ses serviteurs.

Thérèse d’Avila, Le chemin de perfection, dans: Didier-Marie Golay et Emmanuel Renault, Thérèse d’Avila – Goûter la Parole (Cerf, 2016)

image: Carmel du Pâquier, Suisse (carmel-lepaquier.com)

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