Seigneur, apprends-nous à prier – 58

Pape François

Seigneur, apprends-nous à prier – LVIII

Marie occupe une place privilégiée dans la vie et donc également dans la prière du chrétien, parce qu’elle est la Mère de Jésus. Les Eglises d’Orient l’ont souvent représentée comme l’Odigitria, celle qui indique la voie, c’est-à-dire son Fils Jésus Christ. Dans l’iconographie chrétienne elle est partout présente, parfois même avec un grand relief, mais toujours en relation avec son Fils et en fonction de Lui. Ses mains, ses yeux, son attitude sont un catéchisme vivant et ils signalent toujours le pivot, le centre: Jésus. Marie est totalement tournée vers Lui. Nous pouvons dire alors qu’elle est plus disciple que Mère. Aux noces de Cana: Marie dit: Faites ce qu’Il vous dira (Jn 2, 5). Elle indique toujours le Christ; elle en est la première disciple.

Tel est le rôle que Marie a joué pendant toute sa vie terrestre et qu’elle conserve pour toujours: être l’humble servante du Seigneur, rien de plus. A un certain moment, dans les Evangiles, elle semble presque disparaître; mais elle revient dans les moments cruciaux, comme à Cana, quand son Fils, grâce à son intervention prévenante, accomplit le premier signe, et ensuite sur le Golgotha, au pied de la Croix. Jésus a étendu la maternité de Marie à toute l’Eglise quand Il lui a confié le disciple bien-aimé, peu avant de mourir sur la croix. A partir de ce moment-là, nous avons tous été placés sous son manteau, comme on le voit dans certaines fresques ou tableaux médiévaux. Il est vrai que la piété chrétienne lui donne toujours de beaux titres, comme un fils à sa mère: que de belles choses dit un fils à sa mère qu’il aime! Mais faisons attention: les belles choses que l’Eglise et les saints disent de Marie n’ôtent rien à l’unicité rédemptrice du Christ. Il est l’unique Rédempteur.

Les prières qui lui sont adressées ne sont pas vaines. Femme du oui, qui a promptement accueilli l’invitation de l’Ange, elle répond aussi à nos suppliques, elle écoute nos voix, également celles qui restent enfermées dans notre cœur, qui n’ont pas la force de sortir, mais que Dieu connaît mieux que nous-mêmes. Elle les écoute comme une Mère. Comme toute bonne mère et même davantage, Marie nous défend des dangers, elle se préoccupe de nous, même quand nous sommes pris par nos occupations et que nous nous égarons en chemin, mettant en danger non seulement notre santé, mais notre salut. Marie est là, qui prie pour nous, qui prie pour ceux qui ne prient pas. Elle prie avec nous. Pourquoi? Parce qu’elle est notre Mère. 

Pape François, Catéchèse: Prier en communion avec Marie / extraits (w2.vatican.va)

image: Eglise Sainte Thérèse, Genève / Suisse (2014)

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