Seigneur, apprends-nous à prier – 60

Pape François

Seigneur, apprends-nous à prier – LX

Les saints ne sont loin de nous; et leurs représentations dans les églises évoquent cette nuée de témoins qui nous entoure toujours. Ce sont des témoins que nous n’adorons pas – bien évidemment, nous n’adorons pas ces saints – mais que nous vénérons et qui, de mille manières, nous renvoient à Jésus Christ, unique Seigneur et médiateur entre Dieu et l’homme. Un saint qui ne te renvoie pas à Jésus Christ n’est pas un saint, pas même un chrétien. Le saint te rappelle Jésus parce qu’il a parcouru le chemin de la vie comme un chrétien. Les saints nous rappellent que dans notre vie également, bien que faible et marquée par le péché, la sainteté peut éclore. Dans les Evangiles, nous lisons que le premier saint canonisé a été un voleur et il a été canonisé non par un Pape, mais par Jésus lui-même. La sainteté est un parcours de vie, de rencontre avec Jésus, qu’elle soit longue ou brève, d’un instant, mais c’est toujours un témoignage. La sainteté est le témoignage d’un homme ou d’une femme qui a rencontré Jésus et qui a suivi Jésus. Il n’est jamais trop tard pour se convertir au Seigneur, qui est bon et grand dans l’amour.

Ce lien de prière entre nous et les saints, c’est-à-dire entre nous et les gens qui sont arrivés à la plénitude de la vie, ce lien de prière nous en faisons déjà l’expérience ici, dans la vie terrestre. La première façon de prier pour quelqu’un est de parler de lui ou d’elle à Dieu. Si nous faisons cela fréquemment, chaque jour, notre cœur ne se ferme pas, il reste ouvert à nos frères. Prier pour les autres est la première manière de les aimer et nous pousse à la proximité concrète. Même dans les moments de conflits, une manière de dénouer le conflit, de l’adoucir, est de prier pour la personne avec laquelle je suis en conflit. Et quelque chose change avec la prière. La première chose qui change est mon cœur, est mon attitude. Le Seigneur le change pour rendre une rencontre possible, une nouvelle rencontre et éviter que le conflit ne devienne une guerre sans fin.

Une manière d’affronter un temps d’angoisse est de demander à nos frères, en particulier aux saints, qu’ils prient pour nous. Le nom qui nous a été donné au baptême n’est pas une étiquette ou une décoration! C’est généralement le nom de la Vierge, d’un saint ou d’une sainte, qui n’attendent rien d’autre que de nous donner un coup de main dans la vie pour obtenir de Dieu les grâces dont nous avons le plus besoin. Si dans notre vie les épreuves n’ont pas été excessives, si nous sommes encore capables de persévérance, si malgré tout nous avançons avec confiance, peut-être devons-nous tout cela, plus qu’à nos mérites, à l’intercession de nombreux saints, certains au Ciel, d’autres pèlerins comme nous sur la terre, qui nous ont protégés et accompagnés, car nous savons tous qu’ici sur la terre il y des personnes saintes, des hommes et des femmes qui vivent dans la sainteté. Ils ne le savent pas, nous ne le savons pas non plus, mais il y a des saints, des saints de tous les jours, des saints cachés ou, comme j’aime à le dire, des saints de la porte à côté, ceux qui partagent leur vie avec nous, qui travaillent avec nous et qui mènent une vie de sainteté.

Que soit donc béni Jésus Christ, unique Sauveur du monde, avec cette immense floraison de saints et de saintes, qui peuplent la terre et qui ont fait de leur vie une louange à Dieu.

Pape François, Catéchèse: Prier en communion avec les saints II / extraits (w2.vatican.va)

image: Eglise Sainte Thérèse, Genève / Suisse (2014)

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