Thérèse de Jésus (Thérèse d’Avila)

L’un des grands biens que renferme le royaume du ciel, c’est qu’on y est dégagé de toutes les choses de la terre, qu’on y goûte un repos, une béatitude intimes, qu’on s’y réjouit de la joie de tous, dans une paix perpétuelle, dans un bonheur profond de voir tous les élus sanctifier et louer le Seigneur, bénir Son nom, sans qu’il se trouve personne pour L’offenser. Tous L’aiment, et l’âme n’a d’autre occupation que de L’aimer, et elle ne peut cesser de L’aimer parce qu’elle Le connaît. 

Eh bien! s’il nous était donné de Le connaître, nous L’aimerions de même ici-bas, non toutefois aussi parfaitement ni avec cette stabilité, mais enfin, nous L’aimerions tout autrement que nous L’aimons.

Thérèse d’Avila, Le chemin de perfection, dans: Oeuvres complètes (Cerf, 1995)

image: Eglise Saints-Pierre-et-Paul, Meinier / Suisse (2017)

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