Se réjouir avec Saint Bernard – 1

Se réjouir avec Saint Bernard – I

Qui pourrait douter qu’il ne fallût rien moins qu’une bien grande cause pour qu’une si grande Majesté daignât descendre de si loin dans un séjour si peu digne d’elle? En effet, le motif qui L’y a déterminé est tout à fait grand, car ce n’est rien moins qu’une grande miséricorde, une grande compassion et une immense charité. En effet, pourquoi devons-nous croire qu’Il est venu? C’est le point que nous avons maintenant à éclaircir. Nous n’avons pas besoin de nous donner beaucoup de mal pour cela, puisque Ses paroles et Ses actes nous crient bien haut le motif de Sa venue.

En effet, c’est pour chercher la centième brebis qui était perdue et errante qu’Il est descendu en toute hâte des montagnes célestes; c’est pour que Ses miséricordes fassent comprendre mieux encore le Seigneur, et que Ses merveilles montrent plus clairement aux hommes que c’est pour nous qu’Il est venu. Combien grand est l’honneur que nous fait le Dieu qui nous vient chercher! Mais aussi combien est grande la dignité de l’homme que Dieu recherche ainsi! Assurément s’il veut se glorifier de cela, ce ne sera point à lui une folie de le faire, non pas qu’il paraisse être quelque chose de son propre fond, mais parce que Celui qui l’a fait l’estime Lui-même à un si haut prix. Car ce ne sont point toutes les richesses du monde, ni toute la gloire d’ici-bas, ni rien de ce qui peut flatter nos désirs sur la terre qui fait notre grandeur. Tout cela n’est même absolument rien en comparaison de l’homme lui-même. Seigneur, qu’est-ce donc que l’homme pour que Vous le combliez de tant de gloire et pourquoi Votre coeur est-il porté en sa faveur?

Bernard de Clairvaux, Premier sermon de l’Avent / extrait (abbaye-saint-benoit.ch)

image: duec-savoiedauphine.over-blog.com

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