Morceaux choisis – 494 / Jean-Paul 1er

Jean-Paul 1er

Comme ils se trompent, Péguy, ceux qui n’espèrent pas! Judas a fait une grosse sottise le jour où il vendit le Christ pour trente deniers, mais il en a fait une plus grosse encore quand il pensa que son péché était trop grand pour être pardonné. Aucun péché n’est trop grand. Une misère, si grande soit-elle, est limitée et pourra toujours être recouverte par une miséricorde illimitée. Et il n’est jamais trop tard. Dieu n’est pas seulement père, mais père du fils prodigue. Il nous reconnaît de loin, s’attendrit, vient en courant se jeter à notre cou et nous embrasse affectueusement. Et un éventuel passé orageux ne doit pas nous arrêter. Les tempêtes qui furent mal dans le passé, deviennent bien dans le présent si elles poussent à remédier, à changer. Elles deviennent précieuses si elles sont données à Dieu pour Lui procurer la consolation de les pardonner.

Albino Luciani / Jean-Paul 1er, A Charles Péguy, dans: Humblement vôtre (Nouvelle Cité, 1978)

image: Icône du fils prodigue (choralepolefontainebleau.org)

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