Morceaux choisis – 520 / Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus

Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus

Ils sont très nombreux les spirituels pour qui la vie en solitude ne peut être qu’un rêve irréalisable. Celui-ci est marié, a charge de famille et les devoirs qui découlent de sa situation lui imposent une tâche quotidienne très absorbante au milieu de l’agitation du monde. Cet autre a une vocation d’apostolat extérieur et se trouve engagé dans la multiplicité des oeuvres que son zèle a créées ou du moins doit entretenir. Ils auraient pu hésiter autrefois entre la vie solitaire et celle qui est la leur. Maintenant il n’est plus temps. D’ailleurs ils ont fixé leur choix en obéissant à la lumière de leur vocation. Les voici pris par des obligations auxquelles en fait ils ne peuvent se soustraire et que Dieu leur impose de remplir avec fidélité.

Cette activité apostolique nécessaire à l’extension du royaume de Dieu, l’accomplissement des devoirs de famille les plus sacrés, seraient-ils incompatibles avec les exigences de la contemplation et d’une vie spirituelle très élevée? Nous ne pouvons le croire; car c’est la même Sagesse qui appelle tout le monde aux sources d’eau vive et qui leur impose ces devoirs extérieurs. La Sagesse est une et harmonieuse en ses appels et en ses exigences. Souffle de la puissance de Dieu, forte et suave, elle se joue des obstacles pour se répandre à travers les âges dans les âmes saintes et en faire des amis de Dieu et des prophètes.

Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, Je veux voir Dieu (Editions du Carmel, 2014)

image:Convento de las Carmelitas Descalzas, Cuenca / España (xn--espaaescultura-tnb.es)

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