Thérèse de Jésus (Thérèse d’Avila)

J’entends ce qu’il plaît au Seigneur de me faire entendre, parce que je ne puis faire autrement, et qu’il ne dépend pas de moi de ne pas l’entendre, mais quant à Lui demander l’intelligence de telle ou telle chose, je ne l’ai jamais fait; j’aurais eu trop peur, je le répète, de devenir la dupe de mon imagination, et d’être trompée par le démon. Jamais, grâce à Dieu, je n’ai été curieuse de connaître ce qui était au-dessus de moi; je ne me soucie point de savoir plus que je ne sais. Certes, ce que j’ai appris sans le chercher, comme je viens de le dire, ne m’a que trop coûté. J’aime à croire que c’est un moyen dont le Seigneur s’est servi pour me sauver, me voyant si mauvaise; car les bonnes âmes n’ont pas besoin de tant de secours pour servir sa Majesté.

Thérèse d’Avila, Les Relations, dans: Oeuvres complètes (Cerf, 1995)

image: Eglise Sainte Thérèse, Genève / Suisse (2017)

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