Chemins de traverse – 451 / Albert Camus

Albert Camus

Un monde qu’on peut expliquer même avec de mauvaises raisons est un monde familier. Mais au contraire, dans un univers soudain privé d’illusions et de lumières, l’homme se sent comme un étranger. Cet exil est sans recours puisqu’il est privé des souvenirs d’une patrie perdue ou de l’espoir d’une terre promise. Ce divorce entre l’homme et sa vie, l’acteur et son décor, c’est proprement le sentiment de l’absurdité.

Albert Camus, Le mythe de Sisyphe (coll. Folio Essais/Gallimard, 2003)

image: Catrin Welz-Stein (sweetdreamsart.centerblog.net)

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