Morceaux choisis – 1033 / Thérèse de Jésus

Thérèse de Jésus (Thérèse d’Avila)

Si l’on parle, il faut se souvenir que l’on a en soi Quelqu’un à qui parler; si l’on entend parler, il faut se rappeler que l’on a Quelqu’un à écouter, qui parle de plus près; il faut se dire enfin qu’il dépend de soi de ne jamais s’éloigner d’une si excellente compagnie, et concevoir du regret lorsqu’on a laissé seul pendant un long temps ce divin Père dont nous avons si grand besoin. Si l’on peut, qu’on pratique cela plusieurs fois par jour; sinon, qu’on le fasse au moins de temps en temps. Selon qu’on en prendra plus ou moins l’habitude, on en tirera plus ou moins vite de l’avantage. Mais cette grâce une fois obtenue, on ne voudrait pas l’échanger contre un trésor.

Et puisque rien ne s’apprend sans quelque difficulté, pour l’amour de Dieu, regardez comme bien employée l’application que vous y mettrez. Si cette application est réelle, je suis sûre qu’avec l’aide de Dieu, vous en viendrez à bout en un an, et peut-être en six mois. C’est bien peu, n’est-ce pas, pour un profit si considérable? En outre, vous posez là un solide fondement; et s’il plaît au Seigneur de vous élever à de grandes choses, Il vous y trouvera disposées parce que vous vous tiendrez toutes proches de Lui. Daigne sa Majesté ne jamais permettre que nous nous éloignions de Sa présence! Amen.

Thérèse d’Avila, dans: Anthony-Joseph Pinelli, Accueillir la présence de Dieu dans nos vies à l’école des Saints du Carmel – Retraite de l’Avent 2022 (carmes-paris.org)

image: Carmel du Pâquier, Suisse (2022)

Print Friendly, PDF & Email

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications