Morceaux choisis – 812 / Marie-Madeleine de Pazzi

Marie-Madeleine de Pazzi

La charité ne se contente pas d’aimer le corps qui n’est que l’écorce, elle pénètre jusqu’au fond de l’âme. Elle ne regarde pas la peine mais sa cause, c’est-à-dire l’offense, et elle ne s’y arrête pas mais va jusqu’à l’offensé. Elle ne considère point la gloire, mais Celui qui la lui donne; elle ne se complaît point dans les dons de Dieu, mais dans le Donateur. Elle ne s’arrête point à la chair du Verbe, elle pénètre jusqu’à Son âme; elle ne se contente point de contempler les nombreuses souffrances du Verbe incarné, elle considère surtout l’amour avec lequel Il a souffert. Enfin, elle ne s’arrête pas à l’humanité du Verbe, mais s’élève jusqu’à Sa divinité, éternellement engendrée dans le sein du Père; c’est ainsi qu’elle pénètre dans la divinité d’où elle tire sa nourriture, comme l’aigle le fait du cèdre.

Marie-Madeleine de Pazzi, Les huit jours de l’Esprit-Saint / extraits (Jérôme Million, 2004)

image: Carmel de Saint-Sever, Calvados / France (carmel.asso.fr)

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