Morceaux choisis – 214 / Bernard de Clairvaux

Bernard de Clairvaux

Sans doute, il est bon de s’affliger de ses péchés, mais à condition que ce ne soit pas à tous les instants de la vie. Il faut faire alterner avec ce souvenir la mémoire plus heureuse des bontés de Dieu, car la tristesse continuelle endurcit le coeur et risque de le jeter au mortel désespoir. Mêlons le miel à l’absinthe, afin que, tempérée de quelque douceur, la saine amertume entre dans un breuvage qui puisse se boire. D’ailleurs, Dieu Lui-même modère l’affliction d’un coeur contrit, retire l’âme abattue de l’abîme du désespoir, console les affligés en leur donnant le miel de Ses douces promesses, et rend courage à celui qui perd confiance.

Bernard de Clairvaux, Sur le Cantique des Cantiques, dans: Oeuvres mystiques (Seuil, 1951)

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