Morceaux choisis – 701 / Gertrude d’Helfta

Gertrude d’Helfta 

Regarde vers Moi, et reconnais-Moi, ô ma colombe. C’est Moi, Jésus, ton doux ami. Ouvre-Moi le plus profond de ton cœur. Oui, c’est Moi, qui suis venu de la terre qu’habitent les Anges, Moi, la beauté incomparable. Je suis la splendeur du divin soleil. Je suis cette très éclatante journée de printemps, la seule qui luit toujours et ne connaît pas de couchant. La majesté de Ma gloire surpasse tout créé, remplit le ciel et la terre: l’éternité seule peut en mesurer l’étendue. Je suis le seul à porter le diadème impérial de Ma glorieuse divinité, la couronne sertie de mon sang, de ce sang vermeil que J’ai versé pour toi. Au-dessus du soleil, ni au-dessous, personne n’est semblable à moi. Sous ma main, éclosent les chœurs des vierges, purs comme des lis, et Moi, je les précède dans le chœur de l’éternelle vie, dans les délices de Ma divinité. Moi, Je les nourris de l’exquise jouissance d’une allégresse printanière. Ce que Je suis par nature, elle le deviendra par grâce. Je l’étreindrai des bras de Mon amour, la pressant sur le cœur de Ma divinité, pour que sous la force de Mon ardent amour, elle fonde comme la cire en face du feu. 

Gertrude d’Helfta, Exercice 3 / extraits (citeaux-abbaye.com)

image: http://har22201.blogspot.ch

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