Pape François
Seigneur, apprends-nous à prier – CII
Etre vigilant pour surveiller notre cœur et comprendre ce qui se passe à l’intérieur: l s’agit de l’état d’âme des chrétiens qui attendent la venue finale du Seigneur, mais on peut aussi le comprendre comme l’attitude ordinaire à adopter dans la conduite de la vie, afin que nos bons choix, effectués parfois après un discernement exigeant, se réalisent avec persévérance et cohérence et portent du fruit. Si la vigilance fait défaut, il y a un très fort risque que tout soit perdu. Ce n’est pas un danger d’ordre psychologique, mais d’ordre spirituel, un véritable piège de l’esprit mauvais. Celui-ci, en effet, attend le moment même où nous sommes trop sûrs de nous. Voilà le danger.
Tant de fois nous perdons, nous sommes vaincus dans les batailles, à cause de ce manque de vigilance. Si souvent peut-être, le Seigneur a donné tant de grâces et à la fin nous ne sommes pas capables de persévérer dans cette grâce et nous perdons tout, parce que nous manquons de vigilance: nous n’avons pas protégé les portes. Chacun peut le vérifier en repensant à son histoire personnelle. Il ne suffit pas d’opérer un bon discernement et un bon choix. Non, ce n’est pas suffisant: il faut rester conserver cette grâce que Dieu nous a donnée, mais être vigilant, car le diable sait se déguiser en ange: il entre avec des mots courtois, il te convainc et à la fin la situation est pire qu’au départ. Veille donc sur son tœur, car la vigilance est signe de sagesse; elle est surtout un signe d’humilité, parce que nous avons peur de tomber, et l’humilité est la voie royale de la vie chrétienne.
Pape François, Catéchèse sur le discernement / extraits (w2.vatican.va)
image: Eglise Sainte Thérèse, Genève / Suisse (2014)
