Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein).
Ton Corps dans ce mystère
vient pénétrer le mien
et Ton âme elle aussi
vient s’unir à la mienne.
Je ne suis plus alors
ce que j’étais avant.
Tu viens et Tu t’en vas
mais reste la semence
que Tu jetas en terre
pour la gloire à venir,
semence ensevelie
dans ce corps de poussière.
En l’âme seul demeure
comme un éclat des cieux
et tout au fond des yeux
subsiste une lueur,
et un frémissement
dans le son de la voix.
Mais le lien demeure,
qui relie coeur à coeur,
flot jaillissant de vie
qui jaillit de Ton Coeur
et qui donne la vie
à chacun de Tes membres.
Qu’elles sont merveilleuses
Tes merveilles d’amour!
Et notre admiration
nous conduit au silence
car viennent à défaillir
nos esprits et nos mots.
(fin)
Edith Stein, Je demeure parmi vous, dans: Source cachée – Oeuvres spirituelles (Cerf/Ad Solem, 2011)
image: http://santaedithstein.blogspot.ch