Augustin d’Hippone

Relire… Les Confessions – XIX

Dieu bon. Que se passe-t-il dans l’homme pour qu’il se réjouisse davantage du salut d’une âme si elle était désespérée, et de sa délivrance d’un très grand danger que si elle n’avait jamais perdu espoir, ou si le danger avait été moins important? C’est que, pour Toi aussi, père compatissant, Tu as plus de joie pour un seul repenti que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de se repentir. Et notre plus grand plaisir, c’est d’entendre ce que nous venons d’entendre: le berger qui rapporte la brebis égarée sur ses joyeuses épaules, la drachme replacée dans Tes trésors, et les voisines congratuler la femme qui l’a retrouvée.

Et la joie nous tire des larmes lors de la fête de Ta maison, quand on lit dans Ta maison à propos de Ton plus jeune fils: il était mort et il vit à nouveau. Il était perdu et il est retrouvé. Oui, Tu es joyeux avec nous et avec Tes anges saints, sanctifiés pat l’amour saint.

Saint Augustin, Les aveux / Les confessions (P.O.L, 2013)

image: Saint Augustin et le mystère de la sainte Trinité, Eglise catholique du Tarn / France (catholique-tarn.cef.fr)

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