Les proverbes de l’Ancien Testament – 6

Les proverbes de l’Ancien Testament – VI

N’est-ce pas la Sagesse qui appelle, la raison qui élève sa voix? En haut de la montée, sur la route, postée à la jonction des chemins, près des portes, aux abords de la cité, à l’entrée des passages, elle clame: « C’est vous, les humains, que j’appelle, ma voix s’adresse aux fils d’Adam: vous, les naïfs, devenez habiles, vous, les insensés, devenez raisonnables. Ecoutez-bien, mon discours est capital, j’ouvre mes lèvres pour dire la droiture. Oui, c’est la vérité que je ne cesse d’annoncer, mes lèvres ont la malice en horreur. Les paroles de ma bouche ne sont que justice; en elles, rien d’oblique ni de retors: toutes sont claires pour qui a l’intelligence, et droites pour qui a trouvé la connaissance.

Choisissez mes leçons et non pas l’argent, la connaissance plutôt que l’or fin. « La sagesse vaut mieux que les perles: rien ne l’égale. Moi, la Sagesse, j’habite avec l’habileté, j’ai appris à connaître bien des finesses. La crainte du Seigneur, c’est la haine du mal. Je hais l’orgueil, l’arrogance, le chemin du mal et la bouche perverse. A moi le conseil et l’efficacité; c’est moi l’intelligence, à moi la vigueur! Par moi, les rois agissent en rois et les souverains édictent ce qui est juste, par moi, les princes agissent en princes: tous les chefs ont autorité dans le pays. Moi, j’aime ceux qui m’aiment ceux qui me recherchent me trouvent. Avec moi, la richesse et la gloire, fortune durable et juste prospérité. Mon fruit est meilleur que l’or, que l’or fin, ce qui vient de moi, meilleur qu’un argent purifié. Sur le chemin de la justice je m’avance, sur le sentier du droit. Je donne un bel héritage à ceux qui m’aiment, je remplis leurs trésors. Le Seigneur m’a faite pour lui, principe de son action, première de ses œuvres, depuis toujours. 

Avant les siècles j’ai été formée, dès le commencement, avant l’apparition de la terre. Quand les abîmes n’existaient pas encore, je fus enfantée, quand n’étaient pas les sources jaillissantes. Avant que les montagnes ne soient fixées, avant les collines, je fus enfantée, avant que le Seigneur n’ait fait la terre et l’espace, les éléments primitifs du monde. Quand il établissait les cieux, j’étais là, quand il traçait l’horizon à la surface de l’abîme, qu’il amassait les nuages dans les hauteurs et maîtrisait les sources de l’abîme, quand il imposait à la mer ses limites, si bien que les eaux ne peuvent enfreindre son ordre, quand il établissait les fondements de la terre. Et moi, je grandissais à ses côtés. Je faisais ses délices jour après jour, jouant devant lui à tout moment, jouant dans l’univers, sur sa terre, et trouvant mes délices avec les fils des hommes.

Et maintenant, fils, écoutez-moi. Heureux ceux qui gardent mes chemins! Ecoutez l’instruction et devenez sages, ne la négligez pas. Heureux l’homme qui m’écoute, qui veille à ma porte jour après jour, qui monte la garde devant chez moi. Qui me trouve a trouvé la vie, c’est une bienveillance du Seigneur. Qui m’offense se fait tort à lui-même: me haïr, c’est aimer la mort! »

Pr 8, 1-36

image: Pedro Berruguete, le roi Salomon / 1500 (americanizing1.rssing.com)

sources: Traduction officielle liturgique de la Bible (Mame, 2013)

Print Friendly, PDF & Email

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications