Un conte de Noël – II c

Conny Wenk

Le petit ange

Dieu était en réunion avec le Père Noël et l‘Enfant Jésus. Tous les trois avaient un visage sérieux, perplexe, et réfléchissaient. Jésus soupira: Il devient de plus en plus difficile de rendre les enfants de la Terre heureux avec un beau cadeau.

C‘est vrai, répondit le Père Noël, ils ont tout. Peu importe ce que j‘apporte, après quelques minutes, toute la magie est partie. Et de plus en plus, ils n‘aiment plus mes cadeaux. Ils deviennent de plus en plus mécontents.

Oh mes très chers, je le sais aussi, répondit Dieu, j‘observe cela depuis un bon moment. Aujourd‘hui, presque personne ne peut voir avec son cœur. Mais il y a plus d‘attention aux apparences: la voiture la plus rapide, la plus grande maison, les plus grandes vacances.

C‘est exactement comme ça, dit l‘Enfant Jésus. En observant les regards interrogateurs de Dieu et du Père Noël, l‘Enfant Jésus expliqua: Le pire, c‘est que les enfants de la Terre sont tout aussi exigeants envers eux-mêmes et leurs proches. Tout doit être comme dans un livre d‘images. Et s‘il ne manque qu‘un petit morceau de la mosaïque, alors les cris sont grands.

Oh oui, dit Dieu, avec mes enfants de la Terre, ce n‘est vraiment pas facile. Ils se mettent tous trop de pression. Et maintenant, malheureusement, ils commencent à se libérer de cette pression. À l‘extérieur, ils vont très bien, tout va bien. Mais au fond, beaucoup sont malheureux et ont peur.

Mais les gens ne peuvent-ils pas apprendre qu‘il y a infiniment plus dans la vie que l‘intelligence, la beauté et la perfection et que tout ne se mesure pas en argent, demande l‘Enfant Jésus. Ils doivent réapprendre à voir avec le cœur.

Tu as raison, dit Dieu, mais que dois-je faire? J‘ai déjà envoyé quelques messages. Mais il ne reste pas grand-chose à faire.

(à suivre)

Conny Wenk, Le petit ange (schuchmann.fr)

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