Apprendre à discerner – 31

Nikolaas Sintobin

Apprendre à discerner – XXXI

L’action de grâce vient en premier et constitue la partie la plus importante de l’examen de conscience. Sil reste du temps, on peut passer à la deuxième étape. La gratitude croissante rend plus facile – car moins menaçante – l’exploration des zones d’ombre de sa vie actuelle. Où et quand est-ce qu’on s’est senti triste, en colère, amer, suspicieux, apathique, etc.

Ici aussi, il est souhaitable d’essayer de prendre d’abord conscience du ressenti intérieur et de voir seulement ensuite quels faits y ont conduit. Souvent, ces faits, dans la mesure où ils dépendent de soi, ont trait à une forme de refus de dire oui à la vie et à l’amour au sens le plus large du terme. On peut sentir de la peine pour l’un ou l’autre fait et l’envie de demander pardon peut surgir.

Les sentiments négatifs peuvent être liés à des expériences très différentes: le fait de regarder constamment son smartphone pendant une conversation, sa consommation d’alcool parfois excessive, l’impatience avec laquelle on a couché les enfants le soir, son agacement en voiture dans les embouteillages du matin, le ton de sa réponse à son fils qui demande plus d’argent de poche, l’atmosphère au travail ces derniers temps, sa véhémence lorsqu’on discute de politique avec des amis, son attitude de suspicion à l’égard du partage de l’héritage des parents, etc.

Nikolaas Sintobin, Apprendre à discerner / extraits (Fidélité, 2020)

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