Nikolaas Sintobin

Apprendre à discerner – LIII

Le troisième tuyau d’Ignace est également contraire à ce qu’on ferait spontanément. La prospérité matérielle, un bon réseau d’amis, des passe-temps intéressants, bien boire et bien manger, une vie de détente variée sont autant de bonnes choses. Mais on peut s’y perdre. Toutes les grandes traditions spirituelles font référence à la frugalité et à la simplicité comme outils pour se rapprocher de l’essentiel de la vie.

Il se pourrait bien que le mal-être soit un signal qu’on est en train de se perdre dans l’abondance de ses richesses et ce va-et-vient permanent. Ce serait peut-être une bonne idée de créer à nouveau un peu d’espace ou de vide pour faire plus de place à ce qui compte vraiment.

Enfin, et quatrième conseil, les sentiments de tristesse ont la caractéristique de vous chuchoter subrepticement à l’oreille que cela ne finira jamais. L’avenir tout entier devient noir. Il semble probable que ça ne pourra plus jamais s’arranger.

Cependant, le dicton populaire qui dit qu’après la pluie vient le beau temps, a une sagesse profonde. Il est important d’être patient. Si on a commencé à mettre en pratique les trois premiers conseils, il y a d’autant plus de chances que la tristesse ne durera pas. 

Nikolaas Sintobin, Apprendre à discerner / extraits (Fidélité, 2020)

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