Benoît XVI
Toute l’existence d’Augustin fut une recherche passionnée de la vérité. A la fin, non sans un long tourment intérieur, il découvrit dans le Christ le sens ultime et plénier de sa vie et de toute l’histoire humaine. Au cours de son adolescence, attiré par la beauté terrestre, il se jeta sur elle – comme il le confie lui-même dans Les Confessions – de façon égoïste et possessive, à travers des comportements qui furent la cause d’une grande douleur pour sa pieuse mère.
Mais, à travers un parcours difficile, notamment grâce aux prières de sa mère, Augustin s’ouvrit toujours plus à la plénitude de la vérité et de l’amour, jusqu’à sa conversion, qui eut lieu à Milan sous la direction de l’évêque saint Ambroise. Il demeurera ainsi le modèle du chemin vers Dieu, Vérité et Bien suprême. Je vous ai aimée tard – écrit-il dans le célèbre livre des Confessions – beauté si ancienne, beauté si nouvelle, je vous ai aimée tard. Mais quoi ! Vous étiez au dedans, moi au dehors de moi-même ; et c’est au dehors que je vous cherchais […] Vous étiez avec moi et je n’étais pas avec vous… Vous m’appelez, et voilà que votre cri force la surdité de mon oreille, votre splendeur rayonne, elle chasse mon aveuglement (Les Confessions).
Que saint Augustin obtienne le don d’une rencontre sincère et profonde avec le Christ à tous les jeunes qui, assoiffés de bonheur, la recherchent en parcourant les mauvais sentiers et se perdent dans des voies sans issue.
Benoît XVI, Angélus / extrait – 27 août 2006 (vatican.va)
image: Sainte Monique et Saint Augustin (vitrail.ndoduc.com)