Morceaux choisis – 1228 / Antoine Bloom

Antoine Bloom

Nous savons que si nous avions la foi gros comme un grain de moutarde, nous pourrions déplacer les montagnes et quand nous voyons que rie ne bouge, nous pensons: Est-ce que cela signifie que la foi que j’ai reçue est viciée, fausse?

Il s’agit encore d’une interprétation erronée, et il est une autre réponse: si vous lisez attentivement l’Evangile, vous n’y verrez qu’une seule prière qui ne fut pas exaucée. C’est la prière du Christ au jardin de Gethsémani. Et pourtant, nous le savons bien, si Dieu a été une fois dans l’histoire personnellement concerné par un homme en prière, c’est bien ce jour-là, quand Son Fils allait mourir; et nous savons aussi que si quelqu’un donne l’exemple de la foi parfaite, c’est bien le Christ. Mais Dieu estima que la foi de la Victime divine était assez grande pour supporter Son silence.

Dieu refuse de répondre à nos prières non seulement lorsque celles-ci sont indignes, mais également lorsqu’Il trouve en nous une telle grandeur, une telle profondeur – profondeur et puissance de foi – qu’Il peut se reposer sur nous de notre fidélité, même en face de Son silence.

Antoine Bloom, La prière vivante (Coll. Lexio/Cerf, 1972)

image: Christ Pantocrator, XIXe siècle / Russie (tajan.com)

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