Morceaux choisis – 1242 / Grégoire de Naziance

Grégoire de Naziance

Un soir, je me promenais au bord de la mer; comme dit l’Ecriture: Un grand vent soufflait, et la mer était agitée (Jn 6, 18). Les vagues se soulevaient au loin et envahissaient le rivage, heurtant les rochers, se brisant et se transformant en écume et en gouttelettes. De petis cailloux, des algues et les coquillages les plus légers étaient charriés par les eaux et jetés sur le bord, mais les rochers demeuraient fermes et inébranlables, comme si tout était calme, même au milieu de ces flots qui venaient les frapper.

J’ai tiré une leçon de ce spectacle. Cette mer, n’est-ce pas notre vie et la condition humaine? Là aussi se trouvent beaucoup d’amertume et d’instabilité. Et les vents ne sont-ils pas les tentations qui nous assaillent et tous les coups imprévus de la vie?

Grégoire de Naziance, Discours 26 (paroleetpriere.fr)

image: Crète, Grèce (fr.freepik.com)

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications

Chemins de la contemplation – 28

Yves Raguin Chemins de la contemplation – XXVIII L’âme sait qu’en elle Dieu travaille. Mais Il travaille à une telle profondeur qu’elle ne peut y