Chemins de traverse – 570 / Alphonse de Lamartine

Alphonse de Lamartine

Un soleil étincelant moirait la mer de rubans de feu et se réverbérait sur les maisons blanches d’une côte inconnue. Une légère brise, qui venait de cette terre, faisait palpiter la voile sur nos têtes et nous poussait d’anse en anse et de rocher en rocher. C’était la côte dentelée et à pic de la charmante île d’Ischia, que je devais tant habiter, et tant aimer plus tard. Elle m’apparaissait, pour la première fois, nageant dans la lumière, sortant de la mer, se perdant dans le bleu du ciel, et éclose comme d’un rêve de poète pendant le léger sommeil d’une nuit d’été.

Alphonse de Lamartine, Graziella (coll. Folio/Gallimard, 2006)

image: Ischia Porto / Italia (http://www.ilportaledelsud.org)

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications

Apprendre à discerner – 35

Nikolaas Sintobin Apprendre à discerner – XXXV On est maintenant prêt à entrer dans le processus du choix. Cela prendra deux fois une semaine. Pendant

Morceaux choisis – 262 / Daniel-Ange

Daniel-Ange Devant l’icône de la Trinité de Roublev, l’incroyant s’interroge, l’intellectuel se tait, le théologien se sent très petit, l’artiste en fait sa joie, le