Une étreinte de feu – 103 / Djalâl-od-Dîn Rûmî

Djalâl-od-Dîn Rûmî 

Parmi tout l’univers, mon seul élu, c’est Toi! Permettras-Tu que je m’assoie dans le chagrin? Tu tiens mon cœur, comme un calame, dans ta main. C’est par Toi que je suis dans la peine ou la joie. Hors de ce que Tu veux, que pourrais-je vouloir? Si Tu ne l’as montré, quoi donc saurais-je voir? De moi Tu fais sortir ou l’épine ou la rose; ou bien j’arrache l’une, ou je respire l’autre. Au cuvier d’ici-bas, c’est Toi qui teins mon cœur: qu’y suis-je donc? que vaut ma haine ou mon amour? Toi qui fus tout d’abord, qui survivras à tout, rends ma fin préférable à mon commencement. Si Tu te tiens caché, je suis un mécréant; mais si Tu m’apparais, je redeviens croyant. En dehors de Tes dons, je ne possède rien: que Te reste-t-il donc à trouver en mon sein?

Djalâl-od-Dîn Rûmî, Le Divan / extrait, dans: Henri Massé,  Anthologie persane (Payot, 1950)

image: Hossein Behzad, Jalâloddîn Rûmî (fotosimagenes.org)

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