Morceaux choisis – 451 / Dietrich Bonhoeffer

Dietrich Bonhoeffer

J’ai compris tard et je continue d’apprendre que c’est en vivant pleinement la vie terrestre qu’on parvient à croire. Quand on a renoncé complètement à devenir quelqu’un – un saint, ou un pécheur converti, ou un homme d’Eglise (ce qu’on appelle une figure de prêtre), un juste ou un injuste, un malade ou un bien portant – afin de vivre dans la multitude des tâches, des questions, des succès et des insuccès, des expériences et des perplexités – et c’est cela que j’appelle vivre dans le monde – alors on se met pleinement entre les mains de Dieu, on prend au sérieux non ses propres souffrances mais celles de Dieu dans le monde, on veille avec le Christ à Gethsémani; telle est, je pense, la foi, la metanoia; c’est ainsi qu’on devient un homme, un chrétien. 

Dietrich Bonhoeffer, La fragilité du mal (Piemme, 2015)

image: Jusepe de Ribera, Mary Magdalene Penitent  (commons.wikimedia.org)

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