Morceaux choisis – 446 / Thérèse de Jésus

Thérèse de Jésus (Thérèse d’Avila)

Je cherchais à me représenter Jésus-Christ au-dedans de moi. Je me trouvais bien surtout de Le considérer dans les circonstances où Il a été le plus délaissé; il me semblait que, seul et affligé, Il serait par Sa détresse même, plus disposé à m’accueillir. J’avais beaucoup de naïvetés de ce genre. La prière au jardin m’attirait particulièrement; c’est là que, de préférence, je tenais compagnie à Notre-Seigneur. Autant que j’en avais le pouvoir, je réfléchissais à la sueur qu’Il répandit alors, à la désolation où Il fut plongé. J’aurais voulu, si je l’avais pu, essuyer cette sueur si douloureuse, mais jamais, je m’en souviens, je n’osais me décider à le faire, arrêtée que j’étais par le souvenir de mes fautes si graves. Je demeurais là, près de Lui, autant de temps que les distractions me le permettaient, car j’en avais beaucoup, et c’était mon tourment.

Thérèse d’Avila, Livre de la vie, dans: Oeuvres complètes (Cerf, 1995)

image: Carmel de Vinça / France (carmel.asso.fr)

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