Nathan Katz
Nous jetons la graine dans les champs;
Mais qu’elle pousse,
Cela dépasse nos forces.
C’est cela qui est pour nous si incompréhensible:
La puissante vie,
Dans laquelle tout pénètre,
Tout meurt,
Dans laquelle un jour pour de bon nous retournons,
Quand l’air passe sur nos tombes
A travers les vertes haies vives.
Et pourtant:
C’est comme si on pouvait comprendre parfois l’éternité,
La saisir avec son coeur,
Quand dehors dans les jardins
On entend le bruissement secret.
Nathan Katz, On pourrait comprendre l’éternité, dans: Sundgäu (Arfuyen, 1987)
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