Antonio Machado
Voyageur, le chemin
Ce sont les traces de tes pas
C’est tout; voyageur,
Il n’y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n’y a pas de chemin
Rien que des sillages sur la mer.
Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer.
Antonio Machado, Champs de Castille, précédé de: Solitudes, galeries et autres poèmes – suivi de: Poésies de la guerre (coll. Poésie/Gallimard, 1980)
image: Eric Fourel, Miannay / France (sommeteo.free.fr)