Morceaux choisis – 861 / François Varillon

François Varillon

Jamais un chrétien ne peut dire: je détiens la réponse. Il ne peut que la vivre en aimant, comme Dieu a aimé jusqu’au bout. Jamais le chrétien ne peut se vanter de posséder la vérité sur le péché, sur le mal et la souffrance qui en découlent, car il ne peut pas empêcher que se repose l’éternelle question: n’y a-t-il pas des vies où toute espérance semble exclue, où la nuit domine, sans aucune lueur? Le chrétien qui, lui, espère une plénitude de sens ne peut qu’être immensément humble et garder un silence modeste devant l’expérience de la désespérance et de l’absurdité de millions d’hommes autour de lui. Contre le péché, ce que nous pouvons espérer, c’est le triomphe définitif, c’est-à-dire la vie éternelle, dans l’amour.

François Varillon, Joie de croire – Joie de vivre (Centurion, 1981)

image: https://www.pinterest.fr

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