Chemins de traverse – 968 / André Gide

André Gide

Rien de plus tragique, pour qui crut mourir, qu’une lente convalescence. Après que l’aile de la mort a touché, ce qui paraissait important ne l’est plus; d’autres choses le sont, qui ne paraissaient pas importantes, ou qu’on ne savait même pas exister. L’amas sur notre esprit de toutes connaissances acquises s’écaille comme un fard et, par places, laisse voir à nu la chair même, l’être authentique qui se cachait.

André Gide, L’immoraliste (coll. Folio/Gallimard, 1972)

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