Morceaux choisis – 1238 / Léon XIV

Léon XIV

Nous savons qu’à la racine de tout partage humain, il y en a un plus grand qui le précède: celui de Dieu à notre égard. Lui, le Créateur qui nous a donné la vie pour nous sauver, a demandé à l’une de ses créatures d’être sa mère, de lui donner un corps fragile, limité, mortel, comme le nôtre, en se confiant à elle comme un enfant. Il a ainsi partagé jusqu’au bout notre pauvreté, choisissant de se servir, pour nous racheter, du peu que nous pouvions lui offrir (cf. Nicola Cabasilas).

Pensons à quel point il est beau, lorsque nous faisons un cadeau – même petit, proportionné à nos moyens – de voir qu’il est apprécié par celui qui le reçoit; à quel point nous sommes heureux lorsque nous sentons que, malgré sa simplicité, ce cadeau nous unit encore plus à ceux que nous aimons. Eh bien, dans l’Eucharistie, entre nous et Dieu, c’est précisément ce qui se passe: le Seigneur accueille, sanctifie et bénit le pain et le vin que nous déposons sur l’autel, avec l’offrande de notre vie, et les transforme en Corps et en Sang du Christ, Sacrifice d’amour pour le salut du monde. Dieu s’unit à nous en accueillant avec joie ce que nous apportons et nous invite à nous unir à Lui en recevant et en partageant avec autant de joie son don d’amour. Ainsi, dit saint Augustin, comme les grains de blé, rassemblés ensemble forment un seul pain, de même, dans la concorde de la charité, nous formons un seul corps du Christ (Sermon 229).

Léon XIV, Angélus / extrait – 22 juin 2025 (vatican.va)

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