Morceaux choisis – 244 / Thérèse de Jésus

Thérèse de Jésus (Thérèse d’Avila)

Quand Dieu agit, nul besoin de chercher péniblement des considérations pour s’humilier et se confondre. Notre-Seigneur Lui-même met en nous l’humilité, et bien autrement que nos petites réflexions ne sauraient le faire. Quelle comparaison, en effet, entre nos réflexions et cette humilité vraie, accompagnée de lumière, que Dieu Lui-même enseigne à l’âme, et qui la fait rentrer dans le néant? Rien de plus pénétrant que cette lumière par laquelle Dieu nous découvre que de notre propre fonds nous n’avons aucun bien, et plus les faveurs sont grandes, plus vive est la lumière. L’âme conçoit un vif désir d’avancer dans l’oraison, une ferme résolution de ne jamais l’abandonner, quelque peine qu’elle puisse y rencontrer: elle est prête à tout. Elle sent une assurance de son salut, mêlée toutefois d’humilité et de frayeur. Chez elle, la crainte servile disparaît, et la crainte filiale prend un immense accroissement. Elle s’aperçoit que son amour pour Dieu se dégage de tout intérêt propre; elle désire des temps de solitude pour mieux jouir de ce trésor. 

Thérèse d’Avila,  Livre de la vie, dans: Yannick Bonhomme, Se préparer à Pâques avec Sainte Thérèse d’Avila – Retraite de Carême 2015 (carmes-paris.org)

image: Carmel de Rochefort, Belgique (carmel.asso.fr)

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