Morceaux choisis – 902 / Marie Cénec

Marie Cénec

Une communauté paroissiale ne se résume pas à la somme des personnes présentes au culte; d’autres groupes existent qui se retrouvent par intérêt et par amitié. Les sensibilités sont diverses parmi les personnes qui fréquentent nos paroisses et derrière le mot paroissiens, ce n’est pas un groupe homogène qui se dessine, mais un réseau de personnes singulières aux attentes très différentes et parfois contradictoires. Quels sont les points communs entre cette femme qui est fidèle à sa paroisse depuis des décennies et cette famille qui prend contact à l’occasion d’un baptême? Qu’est-ce qui rassemble la petite fille qui fait du catéchisme et l’arrière-grand-mère qui vient d’entrer en EMS? Cet homme qui vient chercher un  peu de chaleur humaine, cette femme qui a de hautes attentes intellectuelles, ce fervent calviniste et cette personne agnostique qui trouve aussi son bonheur lors des cultes?

Peut-être que ce qui fait notre ADN paroissial, c’est justement de croire en notre capacité à créer du lien entre des individus très différents. L’Evangile nous rassemble au-delà de nos âges, de notre genre, de notre milieu d’origine, de nos croyances. C’est ce que nous vivons encore aujourd’hui lors des célébrations, des temps de réflexion ou de convivialité. Cela n’implique pas d’ignorer nos différences, mais au contraire d’en prendre conscience pour en faire une force, afin que les réseaux et les groupes qui existent aujourd’hui puissent continuer à se développer en bonne entente, à se découvrir et à s’enrichir les uns les autres dans un esprit de curiosité et d’ouverture.

Marie Cénec, Vie de nos paroisses / extrait, dans: Rive Gauche, Numéro 5 – Hiver 2019-2020 (rivegauche-magazine.com)

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