Claudio Magris
Ce monde, qui sous certains aspects semble être celui du futur, au moins pour l’Occident, un monde dans lequel tout est permis, depuis la faute de grammaire jusqu’à la profanation, n’a plus rien à voir avec les mélanges authentiques et les véritables subversions de hiérarchies par lesquels les grands poètes, les fondateurs de religions et les révolutionnaires politiques ont toujours abattu les barrières dressées entre les hommes et les cultures.
Claudio Magris, Utopie et désenchantement (L’Arpenteur, 2001)