Chemins de traverse – 203 / Gabriele d’Annunzio

Gabriele d’Annunzio 

Que douces te soient mes paroles dans le noir
Comme la pluie qui bruissait tiède et fugitive
Larmes d’adieu du printemps,
Sur les mûriers, les ormes et les vignes,
Sur les pins aux jeunes doigts roses
Qui jouent avec la brise qui se perd,
Et sur le blé qui n’est pas encore blond
Et n’est plus vert,
Et sur le foin qui a déjà subi la faux
Et change de couleur, et sur les oliviers, les oliviers nos frères
Qui rendent les versants pâles de sainteté
Et souriants…

Gabriele d’Annunzio, Soir de Fiesole, dans: Anthologie bilingue de la poésie italienne (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 1994)

image: Fiesole, Italie (fiesolebike.it)

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