La nuit comme le jour illumine – 5

Cristina Kaufmann

La nuit comme le jour illumine – V

Il y a chez beaucoup de chrétiens un intérêt croissant pour la mystique, pour l’union avec la Réalité suprême, avec la Vie, l’expérience de plénitude, de la transcendance, etc. Je crois que cet intérêt est positif dans la mesure où il nous délivre de croyances ankylosées, de formules automatiques qui ne nous parlent pas. L’Eglise a besoin d’authentiques maîtres spirituels, de personnes qui soient comme des braises incandescentes qui enflamment les autres par l’expérience de l’Esprit de Dieu. Mais tout cela ne peut rester comme en marge de la personne de Jésus.

En lisant sainte Thérèse d’Avila, à côté de la lecture de plusieurs livres actuels qui offrent une initiation à la mystique, il me semble que Thérèse avec son langage de femme illettrée, nous ouvre avec naturel le chemin de l’expérience spirituelle. Son chemin est: Jésus. Il est sa vérité et sa vie, et en dehors de Lui il n’y a pas, pour elle, d’accès à l’union divine.

Pourquoi avons-nous tant de mal à plonger dans le Christ? Ne serait-ce pas que nous Le connaissons davantage par ce que nous en avons entendu dire que par Lui-même, par l’Evangile, par le dialogue dans la prière, et surtout par notre vie quotidienne? Je pense que notre vie de chaque jour, nos rapports avec les autres, nos conflits, nos joies et déceptions, nos douleurs et espérances nous parleraient plus de Jésus si nous étions en contact avec Lui, si nous connaissions mieux Sa vie.

Connaître Jésus, lire et vivre l’Evangile, peut nous conduire, si nous nous laissons conduire, à une vie nourrie par cette intimité, par cette manne qu’est la vie de Jésus, Sa personne, Sa Parole et les sacrements. Je dis sacrement en un sens très large. Cela englobe nos rapports avec les autres, notre travail, nos souffrances et nos espérances. Toute la création est un sacrement de Sa présence et de Son amour. Pour les croyants, tout converge vers la sacrement du corps et du sang du Seigneur Jésus, au sein de la communauté des croyants. Dans l’Eucharistie, Jésus nous révèle la plénitude de l’amour.

Eric de Rus, Cristina Kaufmann – Une existence épiphanique (Ad Solem, 2013)

image: Carmel du Pâquier, Suisse (carmel-lepaquier.com)

Print Friendly, PDF & Email

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications