Morceaux choisis – 392 / Bernard de Clairvaux

Bernard de Clairvaux

Il m’est léger d’être condamné par ceux qui appellent bien ce qui est mal, et mal ce qui est bien, qui prennent le jour pour la nuit et la nuit pour le jour. S’il faut que l’une de ces deux choses arrive, il vaut mieux certes que la médisance humaine atteigne nos personnes plutôt que Dieu. Je tiens pour un privilège qu’Il veuille bien se faire de moi un bouclier. Pourvu que Lui-même soit épargné, je prends de bon coeur pour moi les injures des détracteurs, les traits empoisonnés du blasphème. Je fais bon marché de ma propre gloire pourvu qu’il ne soit point porté atteinte à la Sienne.

Bernard de Clairvaux, De la Considération, dans: Pierre Aubé, Saint Bernard de Clairvaux (Fayard, 2003)

image: Retable de saint Bernard – Musée de Majorque, Palma / Espagne (painisculture.com)

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